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Télévision nationale: Menace de grève

Les représentants des syndicats de la télévision tunisienne ont appelé la présidence du gouvernement et la présidence de la République l'urgence de nommer, à la tête de l'établissement, la personne qui sera capable de la réformer.

Ils ont annoncé qu'une grève générale sera organisée le 13 janvier si la responsable de la gestion provisoire de l'établissement continue à refuser le dialogue avec les syndicats.

S'exprimant au cours d'une conférence de presse, ce jeudi, les membres des divers syndicats ont, notamment, regretté le fait de voir la production dépendre d'une décision politique qui dépasse la direction de l'établissement et ses employés.

Selon eux, les journalistes de l'établissement n'assument pas la responsabilité de la dégradation de la situation de ce service. Ils ont pointé les tentatives menées durant les dix dernières années par les différentes parties politiques en vue de mettre ce média au service d'agendas politiques.

Et d'ajouter que malgré les actions menées en vue de la tenir loin des tiraillements politiques, la télévision tunisienne s'est, à un moment donné, transformée en un parti politique.

Ils ont, également regretté la marginalisation des compétences, en particulier dans le service de production et le recours au secteur privé.

Sur un autre plan, les syndicalistes ont évoqué la mauvaise gestion des ressources de la télévision. Ils ont fait observer dans ce sens, que durant la présidence de Lassad Dahech, d'importantes sommes d'argent ont été dépensées dans l'équipement de studios restés inexploités. Il s'est avéré ensuite que ce matériel n'est pas conforme aux normes et que leur coût est bien moins important que celui indiqué, ont-ils regretté.

Les syndicats reprochent à la responsable de la gestion provisoire de l'établissement, Awataf Saghroun, des nominations provoquant des conflits d'intérêts ainsi que la non application de la circulaire relative à la gouvernance au sein de l'entreprise.

Selon eux la réforme de l'établissement, passe, incontestablement, par la promulgation d'un nouveau statut et l'élaboration d'un nouvel organigramme.